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jeudi 4 décembre 2008

Petite abeille au travail



Non, la petite abeille travailleuse, ce n’était pas spécialement Clémence, aujourd’hui!
Depuis quelques temps (j’en avais déjà parlé dans ce billet), nous voyons régulièrement Kikabeilleet sa maman.
La première fois que nous nous sommes rencontrées, nous sommes montées dans la classe et l’attention de Kikabeille a été happée par les nombreuses activités visibles sur les étagères. Cette petite fille vive et curieuse voulait tout voir, tout essayer.
J’avais bien pris soin en entrant dans la classe de lui expliquer qu’il fallait que je lui présente les activités avant qu’elle puisse y toucher, mais son attention était déjà captée par tout ce que ses yeux pouvaient voir. Elle était très contrariée de devoir attendre que termine la présentation pour pouvoir manipuler et le désir de découvrir tout ce qu’il y a sur les étagère l’empêchait de profiter des activités présentées...



Juste après cette première séance, je suis partie en stage et j’ai raconté cette séance à Catherine. Elle m’a alors proposé soit de vider les étagères de tout le matériel non présenté, soit de descendre le matériel présenté plus quelques activités nouvelles dans une autre pièce.

C’est ce que j’ai fait. Lors de la 2ème visite de Kikabeille chez nous, elle a peu utilisé le matériel (les filles avaient surtout passé beaucoup de temps à faire de la pâte à modeler) mais déjà, ça s’était beaucoup mieux passé. J’avais même fait une présentation qui avait retenu son attention.

Aujourd’hui, il s’est passé quelque chose. J’avais fait l’effort de descendre une petite étagère et les activités étaient vraiment plus accessibles que la dernière fois. Après avoir observé un moment les jeux qui étaient aussi présents, elle a montré de l’intérêt pour le boutonnage dans un livre. J’en ai profité pour montrer le cadre des gros boutons. les petits yeux curieux suivaient patiemment le travail de mes mains. Ensuite, elle a répété les gestes tranquillement, concentrée...

Et puis ça a été le déclic. Les activités se sont enchaînées les unes aux autres. Clémence a présenté une activité que je lui avais montrée le matin même: transvaser de l’eau à l’aide d’une grosse pipette à jus.




Kikabeille s’est concentrée longuement sur cette activité, la répétant plusieurs fois. Mamabeille et moi, nous observions silencieusement, échangeant des regards. Quelque chose était en train de se passer...
D’autres activités ont suivi: versé de grosses graines, transvasement à la cuillère, tri de boutons, pinces à linge, laçage (une activité qui lui a plu dès le départ), formes à dessin...





J



Je l’ai vraiment sentie prête pour la Tour Rose. J’ai donc fait cette présentation qui est pourtant assez longue puisqu’on prend le temps de comparer tous les cubes avant de les empiler. Kikabeille a marqué un peu d’impatience mais n’a pas fui la présentation. A notre grande surprise, quand ça a été son tour, elle a même comparé un tout petit peu les blocs avant de les empiler.
Kikabeille a travaillé pendant presque 2 heures sans se lasser. Pourtant, ce n’était pas toujours facile. Clémence venait régulièrement déranger son amie pour lui proposer de faire ceci ou cela. Pendant les 2 heures d’activité, Clémence papillonnait, allait chiper du papier dans ma réserve pour “écrire” des courriers, dessiner, découper et coller des timbres...
J’avais pourtant expliqué à Clémence qu’elle travaillerait un moment et qu’ensuite elle pourrait jouer, mais elle n’avait pas bien compris: “Mais il y a Kikabeille, alors je ne travaille pas, aujourd’hui!”.
Le soir, j’ai expliqué à nouveau à Clémence que nous allions sans doute recevoir de plus en plus souvent des enfants qui allaient venir pour faire des activités. Qu’il y aurait donc un temps de travail ensemble puis un moment de jeu. J’ai expliqué aussi les règles vis à vis des autres: ne pas déranger un enfant qui travail en venant lui parler ou en marchant sur son tapis, ne pas prendre l’activité à l’autre attendre qu’il ait fini...
Bref, c’est l’apprentissage de la vie dans une classe qui doit se mettre doucement en place.


En tout cas, je vois bien le côté positif de côtoyer d’autres enfants qui pratiquent les mêmes activités. Ce soir, Clémence a pris le plateau de tri et a tenu à mettre le masque pour le faire. Généralement, elle fait son tri en regardant au plafond mais sans le masque. Aujourd’hui, elle a vu Kikabeille essayer de travailler avec le masque. L’envie de faire pareil a été la plus forte...



























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