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lundi 11 octobre 2010

Donner la notion du temps I


Avant d’aborder l’Histoire, il faut que l’enfant ait une notion suffisamment claire du temps qui passe et des durées. Le temps est une réalité de la physique mais qui ne se laisse pas percevoir clairement par l’un de nos sens. Sa perception est hautement subjective et varie selon les moments et les âges de la vie.
Nous devons donc représenter le temps par une figuration symbolique pour mieux le percevoir et même pour le mesurer.
Dans un premier temps, l’enfant devra avoir compris que le temps passe et que les êtres vivants sont jeunes puis vieux. Il commence à se rendre compte qu’il y a eu un «hier» (même si c’était il y a une semaine) et qu’il y aura un «demain».
Nous pouvons, à ce moment travailler la notion de AVANT/APRES avec une activité que je détaillerai plus tard. La notion de séquence chronologique arrive également avec les images séquentielles.

Puis arrive un moment où l’enfant a abordé le système décimal et lorsqu’il voit 25, il est au moins capable de dire «deux dix et cinq» si ce n’est «vingt-cinq».
Nous pouvons alors lui présenter l’activité dite «des 3 éphémérides».

Il nous faut préparer 3 éphémérides de 3 tailles différentes (le plus petit étant à peu près le tiers du plus grand) sur un mois complet.
Je me suis payé le luxe de présenter ces 3 éphémérides sur des chutes de carton recouvertes de joli papier et dans un petit cadre en carton.


Le 1er septembre, j’ai appelé Clémence pour lui présenter cette activité qui se déroule sur tout un mois. J’ai pris le grand éphéméride, j’ai sorti la feuille du jour et je l’ai montrée à Clémence en disant: «Tu vois, aujourd’hui, nous sommes le 1er septembre. C’est le 1er jour du mois de septembre. Eh bien j’ai décidé que ce morceau de papier à lui tout seul représentait la journée toute entière d’aujourd’hui. Puis, j’ai sorti la feuille du 2ème éphéméride: «Tu vois, cette feuille. Elle est plus petite que l’autre. Pourtant, à elle seule, elle représente aussi la journée d’aujourd’hui. Et j’ai fait de même pour le 3ème éphéméride.
Et, avec l’aide de Clémence, j’ai collé les 3 feuilles sur l’étagère qui porte le matériel de la mesure du temps dans la classe. Et nous avons posé les 3 éphémérides au dessus.


Et c’était terminé pour la journée. Le lendemain, nous sommes retournées aux éphémérides et avons recommencé le même cérémonial. Les feuilles du 2 septembre ont été collées avec un morceau de scotch sous les feuilles de leur éphéméride respectif.
Clémence a fait ce travail tous les jours. Quand une bande touchait le sol, nous la relevions et la fixions avec un petit morceau de scotch pour qu’elle ne traîne pas par terre et ne soit pas abîmée.


Le 30 septembre, nous avons déplié les 3 bandes de l’éphéméride. Clémence a constaté que les 3 bandes avaient mesuré un mois mais qu’elles n’avaient pas la même longueur. Ainsi, de manière sensorielle, elle a pris conscience que la représentation du temps est une convention.




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